QUELQUES PRIERES
Saint ALPHONSE DE LIGUORI (1696-1787)
BENOIT XVI (1927 )
La Prière de Benoit XVI devant le Saint Sacrement sur la Prairie à Lourdes le Dimanche 14 septembre 2008
« Seigneur Jésus, Tu es là, devant nous, offert à nos regards, à nos questions et à notre amour » :
« Seigneur Jésus, Tu es là ! Et vous, mes frères, mes sœurs, mes amis, vous êtes là, avec moi, devant Lui ! Seigneur, voici deux mille ans, Tu as accepté de monter sur une Croix d’infamie pour ensuite ressusciter et demeurer à jamais avec nous Tes frères, Tes sœurs ! Et vous, mes frères, mes soeurs, mes amis, vous acceptez de vous laisser saisir par Lui. Nous Le contemplons. Nous L’adorons. Nous L’aimons. Nous cherchons à L’aimer davantage. Nous contemplons Celui qui, au cours de Son repas pascal, a donné son Corps et son Sang à ses disciples, pour être avec eux « tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Nous adorons Celui qui est au principe et au terme de notre foi, Celui sans qui nous ne serions pas là ce soir, Celui sans qui nous ne serions pas du tout, Celui sans qui rien ne serait, rien, absolument rien ! Lui, par qui « tout a été fait » (Jn 1, 3), Lui en qui nous avons été créés, pour l’éternité, Lui qui nous a donné son propre Corps et son propre Sang, Il est là, ce soir, devant nous, offert à nos regards. Nous aimons – et nous cherchons à aimer davantage – Celui qui est là, devant nous, offert à nos regards, à nos questions peut-être, à notre amour. Que nous marchions – ou que nous soyons cloués sur un lit de souffrance, que nous marchions dans la joie – ou que nous soyons dans le désert de l’âme (cf. Nb 21, 5), Seigneur, prends-nous tous dans ton Amour : dans l’Amour infini, qui est éternellement Celui du Père pour le Fils et du Fils pour le Père, celui du Père et du Fils pour l’Esprit, et de l’Esprit pour le Père et pour le Fils. Ainsi soit-il. »
Saint BERNARD (1090-1153)
Regarde l’étoile, invoque Marie
Ô toi qui te vois ballotté au milieu des tempêtes,
ne détourne pas les yeux de l’éclat de cet astre si tu ne veux pas sombrer.
Si les vents de la tentation s’élèvent, si tu rencontres les récifs des tribulations,
regarde l’étoile, invoque Marie.
Si tu es submergé par l’orgueil, l’ambition, le dénigrement et la jalousie,
regarde l’étoile, crie Marie.
Si la colère, l’avarice ou les fantasmes de la chair secouent le navire de ton esprit,
regarde Marie.
Si, accablé par l’énormité de tes crimes, confus de la laideur de ta conscience,
effrayé par l’horreur du jugement,
tu commences à t’enfoncer dans le gouffre de la tristesse, dans l’abîme du désespoir,
pense à Marie.
Que son nom ne quitte pas tes lèvres, qu’il ne quitte pas ton cœur
et pour obtenir la faveur de ses prières, n’oublie pas les exemples de sa vie.
Bienheureux CHARLES DE FOUCAULD (1858-1916)
« Puisque Vous êtes toujours avec nous dans la Sainte Eucharistie, soyons toujours avec Elle, tenons-Lui compagnie au pied du Tabernacle, ne perdons pas par notre faute un seul des moments que nous passons devant notre Bien-Aimé, notre Tout, est là, Il nous invite à Lui tenir compagnie et nous ne nous y précipiterions pas, et nous passerions ailleurs un seul des instants qu’Il nous permet de passer à Ses pieds ! Quand il dépend de nous d’aller devant la Sainte Eucharistie, n’allons jamais ailleurs : la Sainte Eucharistie, c’est Jésus, c’est tout Jésus ! Tout le reste, ce n’est qu’une créature morte. Dans la Sainte Eucharistie, Vous êtes tout entier, tout vivant, mon bien-aimé Jésus, aussi pleinement que Vous étiez dans la maison de la Sainte Famille de Nazareth, dans la maison de Magdeleine à Béthanie, que Vous étiez au milieu de vos Apôtres … Oh ! Ne soyons jamais hors de la Présence de la Sainte Eucharistie, pendant un seul des instants où Jésus nous permet d’y être. Ainsi soit-il. »
« Mon Père, je m’abandonne à Toi, fais de moi ce qu’il te plaira. Quoi que tu fasses de moi, je te remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout. Pourvu que ta volonté se fasse en moi et en toutes tes créatures, je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon coeur, parce que je t’aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre tes mains sans mesure, avec une infinie confiance car tu es mon Père. »
Monseigneur CLAUDE DAGENS (1940)
Esprit Saint Toi qui es depuis toujours le Maître de l’impossible,
viens réaliser en nous tout ce qui T’est possible :
fais vivre ce qui meurt, fais éclore ce qui germe,
fais mûrir ce qui est tombé en terre.
…
Sois en nous l’Esprit, qui fait sans cesse une humanité nouvelle,
qui recrée nos libertés quand elles se défont,
qui maintient l’espérance au cœur même des violences,
qui ne désespère d’aucun homme,
pas même de ceux qui n’attendent plus rien de Dieu. Amen.
Bienheureuse ELISABETH de la TRINITE (1880-1906)
Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
O mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier entièrement
pour m’établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l’éternité!
Que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de Vous,
ô mon Immuable, mais que chaque minute m’emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère.
Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos;
que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière,
tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre action créatrice.
O mon Christ aimé crucifié par amour,
je voudrais être une épouse pour votre coeur;
je voudrais vous couvrir de gloire,
je voudrais vous aimer…jusqu’à en mourir!
Mais je sens mon impuissance et je Vous demande de me revêtir de Vous-même,
d’identifier mon âme à tous les mouvements de votre Âme;
de me submerger, de m’envahir, de Vous substituer à moi,
afin que ma vie ne soit qu’un rayonnement de votre Vie.
Venez en moi comme Adorateur, comme Réparateur et comme Sauveur.
O Verbe éternel, parole de mon Dieu, je veux passer ma vie à Vous écouter,
je veux me faire tout enseignable afin d’apprendre tout de Vous;
puis, à travers toutes les nuits, tous les vides, toutes les impuissances, je veux vous fixer toujours et
demeurer sous votre grande lumière.
O mon Astre aimé, fascinez-moi pour que je ne puisse plus sortir de votre rayonnement.
O Feu consumant, Esprit d’amour, survenez en moi afin qu’il se fasse en mon âme comme une incarnation du Verbe; que je Lui sois une humanité de surcroît, en laquelle il renouvelle tout son mystère.
Et vous, ô Père, penchez-Vous vers votre pauvre petite créature, ne voyez en elle que le Bien-aimé en lequel Vous avez mis toutes vos complaisances.
O mes Trois, mon Tout, ma Béatitude,
Solitude infinie, Immensité où je me perds,
je me livre à Vous comme une proie;
ensevelissez-vous en moi,
pour que je m’ensevelisse en Vous, en attendant
d’aller contempler en votre lumière l’abîme de vos grandeurs.
Ainsi soit-il
Sainte GERTRUDE (1256-1302)
Je vous salue, ô Cœur sacré de Jésus, source vive et vivifiante de la vie éternelle, trésor infini de la Divinité, fournaise ardente du divin amour. Vous êtes mon asile et le lieu de mon repos. O mon divin Sauveur, embrasez mon cœur de l’ardent amour dont le vôtre est tout enflammé. Répandez dans mon cœur les grandes grâces dont le vôtre est la source et faites que mon cœur soit tellement uni au vôtre que votre volonté soit la mienne et que la mienne soit éternellement conforme à la vôtre, puisque je désire désormais que votre sainte volonté soit la règle de tous mes désirs et de toutes mes actions.
Saint GREGOIRE DE NAZIANZE (329-390)
« Salut, ô Femme qui es toute joie, Vierge Mère, Qui es plus belle que toutes les Vierges, Ô Souveraine, Toi qui commandes aux armées célestes, Ô Maîtresse, Ô Reine, Toi qui es la joie du genre humain. Tu es toujours Bienveillante à tous Et Tu es vraiment pour moi le Salut suprême ». Ainsi soit-il.
Ô Toi l’au-delà de tout,
Comment t’appeler d’un autre nom ?
Quelle hymne peut te chanter ?
aucun mot ne t’exprime.
Quel esprit te saisir ?
nulle intelligence ne te conçoit.
Seul, tu es ineffable ;
tout ce qui se dit est sorti de toi.
Seul, tu es inconnaissable ;
tout ce qui se pense est sorti de toi.
Tous les êtres te célèbrent,
ceux qui te parlent et ceux qui sont muets.
Tous les êtres te rendent hommage,
ceux qui pensent
comme ceux qui ne pensent pas.
L’universel désir, le gémissement de tous
aspire vers toi.
Tout ce qui existe te prie
et vers toi tout être qui sait lire ton univers
fait monter un hymne de silence.
Tout ce qui demeure, demeure en toi seul.
Le mouvement de l’univers déferle en toi.
De tous les êtres tu es la fin,
tu es unique.
Tu es chacun et tu n’es aucun.
Tu n’es pas un être seul, tu n’es pas l’ensemble :
Tu as tous les noms,
comment t’appellerais-je ?
Toi, le seul qu’on ne peut nommer ;
quel esprit céleste pourra pénétrer les nuées
qui voilent le ciel lui-même ?
Aie pitié, ô Toi, l’au-delà de tout ;
comment t’appeler d’un autre nom ?
Bienheureux père MARIE-EUGENE de l'Enfant-Jésus (1894-1967)
« Ô Jésus, je veux être de Vos amis, je veux être de ceux qui Vous ressemblent, je veux être de ceux qui luttent comme Vous, je veux mettre mes pas dans les Vôtres, ma souffrance dans la Vôtre, ma défaite dans la Vôtre. Je veux aimer comme Vous, avec les mêmes moyens que Vous. Donnez-moi donc votre Amour, ô Jésus, Celui que Vous avez reçu du Père. Je me mets moi aussi sous sa Paternité pour être fils comme Vous. Je veux me mettre comme Vous sous la domination de l’Esprit d’Amour. Qu’il m’éclaire (…) et me construise (…). Qu’il me plonge en Lui, brasier d’Amour, qu’il m’y purifie et m’y transforme, qu’il m’y baigne et m’y maintienne. Je ne veux plus agir que sous l’influence, la lumière et la motion de l’Amour qui est Dieu. Je Vous le demande, ô Jésus. Ainsi soit-il. »
MARIE NOEL (1883-1967)
Mon Dieu, source sans fond de la douceur humaine,
Je laisse en m’endormant couler mon cœur en Vous
Comme un vase tombé dans l’eau de la fontaine
Et que Vous remplissez de Vous-même sans nous.
En Vous demain matin je reviendrai le prendre
Plein de l’amour qu’il faut pour la journée. O Dieu,
Il n’en tient guère, hélas ! Vous avez beau répandre
Vos flots en lui, jamais il n’en garde qu’un peu.
Mais renouvelez-moi sans fin ce peu d’eau vive,
Donnez-le-moi dès l’aube, au pied du jour ardu
Et redonnez-le-moi lorsque le soir arrive,
Avant le soir, Seigneur, car je l’aurai perdu.
Cardinal MERCIER (1851-1926)
.Je vais vous révéler un secret de sainteté et de bonheur : Si tous les jours pendant cinq minutes vous savez faire taire votre imagination, fermer vos yeux aux chose sensibles et vos oreilles à tous les bruits de la terre pour rentrer en vous-mêmes, et là, dans le sanctuaire de votre âme baptisée, qui est le temple du Saint-Esprit, parler à ce Divin Esprit, lui disant :
O Esprit-Saint, âme de mon âme, je vous adore, éclairez-moi, guidez-moi, fortifiez-moi, consolez-moi ; dites-moi ce que je dois faire, donnez-moi vos ordres ; je vous promets de me soumettre à tout ce que vous désirez de moi et d’accepter tout ce que vous permettrez qui m’arrive, faites-moi seulement connaître votre volonté.
Si vous faites cela, votre vie s’écoulera heureuse, sereine et consolée, même au milieu des peines, car la grâce sera proportionnée à l’épreuve, vous donnant la force de la porter, et vous arriverez à la porte du Paradis chargé de mérites. Cette soumission au Saint-Esprit est le secret de la sainteté.
Michael Lonsdale (1931-2020)
Père, garde-moi, le goût de vivre, de jubiler pour Toi.
Que la nostalgie, la fatigue, la morosité, le manque d’élan soient évacués,
pour laisser place à l’éblouissement, à une ouverture du cœur,
à toutes choses saintes, amicales, généreuses…
Que la porte du cœur, généralement entrouverte soit poussée
et que Tu viennes chez Toi, dans l’essence même de notre être.
Visite, occupe, assainis tous les recoins !
Fais sauter les gonds, que rien ne Te soit dissimulé.
Que le soleil que Tu es fasse le grand ménage printanier.
Installe-toi, occupe Ta maison, Tu es là, Seigneur, chez Toi.
Viens, entre, vite, vite ! Amen.
Saint JOHN-HENRY NEWMAN (1801-1890)
Seigneur, j’ai besoin que Tu m’instruises, jour après jour, à travers l’événement.
J’ai besoin que Tu me donnes l’instinct divin qui me permettra d’approcher ton Mystère.
J’ai besoin d’être préservé, par ton Esprit, d’une originalité qui détourne de Toi.
Accorde-moi, Seigneur de savoir discerner toujours le vrai du faux.
Donne-moi cette pureté de coeur qui seule peut m’ouvrir à tes inspirations.
Apprends-moi à m’asseoir à tes pieds, comme Marie, à l’écoute de ta Parole.
Donne-moi la Sagesse qui cherche, par la prière et la réflexion, ta Volonté.
Fais que je sache distinguer ta Voix et Te chercher avant tout.
PAPE FRANCOIS
Prière pour notre terre
Dieu Tout-Puissant, qui est présent dans tout l’univers et dans la plus petite de tes créatures,
Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe, répands sur nous la force de ton amour pour que nous protégions la vie et la beauté.
Inonde-nous de paix, pour que nous vivions comme frères et sœurs sans causer de dommages à personne.
Ô Dieu des pauvres, aide-nous à secourir les abandonnés et les oubliés de cette terre qui valent tant à tes yeux.
Guéris nos vies, pour que nous soyons des protecteurs du monde et non des prédateurs, pour que nous semions la beauté et non la pollution et la destruction.
Touche les cœurs de ceux qui cherchent seulement des profits au dépens de la terre et des pauvres.
Apprends-nous à découvrir la valeur de chaque chose, à contempler, émerveillés, à reconnaître que nous sommes profondément unis à toutes les créatures sur notre chemin vers ta lumière infinie.
Merci parce que tu es avec nous tous les jours.
Soutiens-nous, nous t’en prions, dans notre lutte pour la justice, l’amour et la paix.
Saint PAUL VI (1897-1978)
YSOUVIENS-TOI, Seigneur, que je suis ta créature,
Souviens-toi que tu m’as fait naître à la vie.
Je n’étais pas et tu m’as pensé ;
Tu m’as appelé du néant,
Et tu m’as fait ce don de répondre : je suis.
Tu as guidé de ta secrète providence
La route de mon existence.
Tu as disposé les étapes de mon chemin.
De loin, tu m’as appelé, afin que de près je te réponde.
C’est ainsi que je suis, créature entre tes mains,
Argile difforme et image de ton Visage.
Remets-moi en ta ressemblance,
ô Seigneur,
Sans me juger si je l’ai oubliée.
Je suis fragile entre tes mains puissantes,
Mon infirmité est le signe de ta souveraineté.
Mais tes mains sont douces,
Douces, même lorsqu’elles sont éprouvées.
Tes mains soulagent et soutiennent.
Tes mains corrigent et vivifient.
Je leur abandonnerai ma vie.
Le don que tu m’as fait, je te le confierai.
Là où rien ne se perd,
je me perdrai tout entier,
En toi, Seigneur,
mon début et ma fin.
Saint Paul VI
Diacre PAUL d'OPPREBAIS
Voici le long apprentissage, voici le patient tissage
Voici le tissu sage du temps d’amour
Faire de soi une source de dons
Une origine de gestes bienfaisants
Une cause d’épanouissement.
Disparaître à soi pour être tout accueil de l’autre
Père d’amour, Dieu aimant, envoie ton esprit de lucidité
Afin que j’aperçoive sans hésitation l’acte qui épanouit l’autre.
Fils d’amour, homme frère, que ta force me soutienne
Pour que j’agisse selon cette vue nouvelle
Car j’ai faim de t’aimer à mon tour.
SAINT PIERRE-JULIEN EYMARD (1811-1868)
Ce qui contrarie le plus tristement le développement de la Grâce de l’amour en nous, c’est qu’à peine arrivés aux pieds du bon Maître, nous Lui parlons tout de suite de nous, de nos péchés, de nos défauts, de notre pauvreté spirituelle, c’est-à-dire que nous nous fatiguons l’esprit par la vue de nos misères, nous attristons notre cœur sous la pensée de notre ingratitude et de notre infidélité ; la tristesse amène la peine, la peine le découragement, et ce n’est qu’à force d’humilité, de peine et de souffrance que l’on sort de ce labyrinthe pour se retrouver libre devant Dieu. Ne faites donc plus ainsi. Mais, comme le premier mouvement de l’âme détermine ordinairement toute l’action, faites ce premier mouvement vers Dieu, et dites-Lui :
« Ô mon bon Jésus, je veux bien Vous aimer » :
« Ô mon bon Jésus, que je suis heureux et content de venir Vous voir, de venir passer cette bonne heure avec Vous, Vous dire mon amour ! Que Vous êtes Bon de m’avoir appelé ! Que Vous êtes aimable d’aimer une aussi pauvre créature que moi ! Oh oui, je veux bien Vous aimer. Ainsi soit-il. »
« L’Amour alors vous a ouvert la porte du Cœur de Jésus ; entrez, aimez et adorez »
Sainte TERESA de CALCUTTA (1910-1997)
Seigneur, quand je suis affamé,
donne-moi quelqu’un qui ait besoin de nourriture.
Quand j’ai soif,
envoie-moiquelqu’un qui ait besoin d’eau.
Quand j’ai froid,
envoie-moi quelqu’un à réchauffer.
Quand je suis blessé,
donne-moi quelqu’un à consoler.
Quand ma croix devient lourde,
donne-moi la croix d’un autre à partager.
Quand je suis pauvre,
conduis-moià quelqu’un dans le besoin.
Quand je n’ai pas de temps,
donne-moi quelqu’un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié,
donne-moi quelqu’un dont j’aurai à faire l’éloge.
Quand je suis découragé,
envoie-moi quelqu’un à encourager.
Quand j’ai besoin de la compréhension des autres,
donne-moi quelqu’un qui ait besoin de la mienne.
Quand j’ai besoin qu’on prenne soin de moi,
envoie-moi quelqu’un dont j’aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu’à moi,
tourne mes pensées vers autrui.
Les gens sont déraisonnables, illogiques et égocentriques
Aimez-les tout de même !
Si vous faites le bien, les gens vous prêtent des motifs égoïstes ou calculateurs
Faites le bien tout de même !
Si vous réussissez, vous gagnerez de faux amis et de vrais ennemis
Réussissez tout de même !
Le bien que vous faites sera oublié demain
Faites le bien tout de même !
L‘honnêteté et la franchise vous rendent vulnérable
Soyez honnête et franc tout de même !
Ce que vous avez mis des années à construire peut être détruit du jour au lendemain
Construisez tout de même !
Les pauvres ont vraiment besoin de votre secours mais certains peuvent vous attaquer si vous les aidez
Aidez-les tout de même !
Si vous donnez au monde le meilleur de vous-même vous risquez d’y laisser des plumes
Donnez ce que vous avez de mieux tout de même !
Sainte THERESE BENEDICTE DE LA CROIX (1891-1942)
Qui es-tu, Lumière toi qui me remplis
et éclaire l’obscurité de mon cœur ?
Tu me conduis par la main à l’égal d’une mère,
si bien que je ne saurais, si tu me lâchais, faire un seul pas.
Tu es l’espace qui encercle mon être,
qui l’enferme et l’abrite.
Abandonné de toi, il plongerait dans le gouffre du néant
d’où tu le tiras pour le faire exister.
Toi, plus près de moi que je ne le suis moi-même
et plus intime que le tréfonds de moi
et pourtant insaisissable et ineffable,
toi qui fais éclater tous les noms :
Esprit Saint – Amour éternel.
Laisse-moi, Seigneur,
marcher sans voir sur les chemins qui sont les Tiens.
Je ne veux pas savoir où Tu me conduis. Ne suis-je pas Ton enfant ?
Tu es le Père de la Sagesse et aussi mon Père.
Même si Tu me conduis à travers la nuit, Tu me conduis vers Toi.
Seigneur, laisse arriver ce que Tu veux : je suis prête,
même si jamais Tu ne me rassasies en cette vie.
Tu es le Seigneur du Temps. Fais tout selon les plans de ta Sagesse.
Quand doucement Tu appelles au sacrifice, aide-moi, oui, à l’accomplir.
Laisse-moi dépasser mon petit moi, pour que morte à moi-même, je ne vive plus que pour Toi. Ainsi soit-il.
Qui es-Tu douce Lumière qui me combles et illumines la ténèbre de mon cœur ?
Comme la main d’une mère, Tu me conduis et, si Tu me lâchais, je ne saurais faire un pas de plus.
Tu es l’espace environnant mon être et l’abritant en Toi.
Le rejetterais-tu, il coulerait à pic dans l’abîme du néant d’où Tu le tiras
pour l’élever vers la lumière.
Toi, qui m’es plus proche que je ne le suis moi-même,
qui m’es plus intérieur que mon propre cœur,
et pourtant insaisissable, inconcevable, au-delà de tout nom, Saint-Esprit, éternel Amour !
Saint THOMAS d'AQUIN (1225-1274)
« Créateur ineffable, qui des trésors de votre sagesse avez choisi les trois hiérarchies angéliques et les avez placées en un ordre admirable au-dessus du ciel empyrée ; Vous qui avez disposé avec tant d’harmonie les parties de l’univers ; Vous, dis-je, qu’on nomme à juste titre source de lumière et de sagesse, et principe suprême, daignez projeter sur les ténèbres de mon intelligence un rayon de Votre clarté, chassant de moi les doubles ténèbres dans lesquelles je suis né, celle du péché et celle de l’ignorance. Vous qui rendez diserte la langue des enfants, formez ma langue et versez sur mes lèvres la grâce de Votre bénédiction. Donnez-moi la pénétration pour comprendre, la capacité de retenir, la méthode et la facilité pour apprendre, la subtilité pour interpréter, une grâce abondante pour parler. Disposez le commencement, dirigez le progrès, couronnez la fin. Vous qui êtes vrai Dieu et vrai homme, qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »
« Pange lingua gloriósi corpóris mystérium »
Pange lingua gloriósi corpóris mystérium, Chante, ô ma langue, le mystère de ce corps très glorieux
Sanguinísque pretiósi, quem in mundi prétium Et de ce sang si précieux que le Roi de nations
Fructus ventris generósi, Rex effùdit géntium. Issu d’une noble lignée versa pour le prix de ce monde.
Nobis datus, nobis natus ex intácta Vírgine Fils d’une mère toujours vierge né pour nous, à nous donné,
Et in mundo conversátus, sparso verbi sémine, Et dans ce monde ayant vécu, verbe en semence semé,
Sui moras incolátus miro clausit órdine. Il conclut son temps d’ici-bas par une action incomparable.
In suprémae nocte coenæ recùmbens cum frátribus, La nuit de la dernière Cène, à table avec ses amis, Observáta lege plene cibis in legálibus, Ayant pleinement observé la Pâque selon la loi,
Cibum turbæ duodénæ se dat suis mánibus. De ses propres mains il s’offrit en nourriture aux douze Apôtres.
Verbum caro, panem verum verbo carnem éfficit ; Le Verbe fait chair, par son verbe, fait de sa chair le vrai pain ;
Fitque sanguis Christi merum, Et si sensus déficit, Le sang du Christ devient boisson ; Nos sens étant limités, Ad firmándum cor sincérum sola fides sùfficit. C’est la foi seule qui suffit pour affermir les cœurs sincères. Tantum ergo Sacraméntum venerémur cérnui. Il est si grand, ce sacrement ! Adorons-le, prosternés.
Et antíquum documéntum novo cedat rítui Que s’effacent les anciens rites devant le culte nouveau ! Præstet fides supplémentum sénsuum deféctui. Que la foi vienne suppléer aux faiblesses de nos sens ! Genitóri, Genitóque laus et iubilatio, Au Père et au Fils qu’il engendre louange et joie débordante,
Salus, honor, virtus quoque sit et benedíctio Salut, honneur, toute-puissance et toujours bénédiction ! Procédénti ab utróque compar sit laudátio. Amen. A l’Esprit qui des deux procède soit rendue même louange. Amen.
Saint THOMAS MORE (1478-1535)
Donne-moi une bonne digestion, Seigneur, et aussi quelque chose à digérer.
Donne-moi la santé du corps avec le sens de la garder au mieux,
Donne-moi une âme sainte, Seigneur, qui ait les yeux sur la beauté et la pureté, afin qu’elle ne s’épouvante pas en voyant le péché, mais sache redresser la situation.
Donne-moi une âme qui ignore l’ennui, le gémissement et le soupir.
Ne permets pas que je me fasse trop de souci pour cette chose encombrante que j’appelle « moi».
Seigneur, donne-moi l’humour pour que je tire quelque bonheur de cette vie et en fasse profiter les autres.