U
comme union …
UNION
Le bon Dieu vous attire manifestement à l’union avec Lui. Or cette union se fait dans la foi, et non dans la sensibilité. Habituons-nous, par des actes répétés, à cette vie de foi, qui nous met très réellement en contact avec Lui. Evidemment ce sont des actes spirituels, c’est un contact spirituel. On ne sent rien, on ne voit rien, on n’entend rien. Souvent, au contraire, on est tout plongé dans un état d’insensibilité décourageante.
Alors c’est la vie d’hiver ; mais c’est vie cependant, vie nécessaire parce que nous ne sommes pas dans la patrie ; l’exil est l’exil : il faut savoir l’accepter tant que Dieu le veut et avec toutes les circonstances qu’il veut. Cette acceptation unit, et l’union seule compte.
Peu à peu, par ces exercices, nous acquérons notre indépendance à l’égard de ces circonstances ; nous sommes supérieurs à elles, puisque nous les acceptons…Don Augustin Guillerand
***
La charité ne nous vient pas naturellement […] Sans l’expérience de l’union avec Dieu, nous ne pouvons pas percevoir la différence qui existe avec nos sentiments naturels d’amitié et la charité surnaturelle. Père Jérôme
***
Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la grâce de Dieu ; c’est là qu’on se vide, qu’on chasse de soi tout ce qui n’est pas Dieu et qu’on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu seul. Les Hébreux ont passé par le désert, Moïse y a vécu avant de recevoir sa mission, saint Paul, saint Jean Chrysostome se sont aussi préparés au désert. C’est un temps de grâce, c’est une période par laquelle toute âme qui veut porter des fruits doit nécessairement passer. Il lui faut ce silence, ce recueillement, cet oubli de tout le créé, au milieu desquels Dieu établit son règne et forme en elle l’esprit intérieur : la vie intime avec Dieu, la conversation de l’âme avec Dieu dans la foi, l’espérance et la charité. Plus tard l’âme produira des fruits exactement dans la mesure où l’homme intérieur se sera formé en elle (Ep 3,16).
On ne donne que ce qu’on a et c’est dans la solitude, dans cette vie, seul avec Dieu seul, dans ce recueillement profond de l’âme qui oublie tout pour vivre seule en union avec Dieu, que Dieu se donne tout entier à celui qui se donne ainsi tout entier à lui. Donnez-vous tout entier à lui seul et il se donnera tout entier à vous. Regardez saint Paul, saint Benoît, saint Patrice, saint Grégoire le Grand, tant d’autres : quel long temps de recueillement et de silence ! Montez plus haut : regardez saint Jean Baptiste, regardez notre Seigneur. Notre Seigneur n’en avait pas besoin, mais il a voulu nous donner l’exemple. Bienheureux Charles de Foucauld,